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Cristal Union : dernière campagne pour la sucrerie de Bourdon

Cristal Union : dernière campagne pour la sucrerie de Bourdon

La fermeture de la sucrerie de Bourdon décidée par Cristal Union pénalise 400 producteurs de betteraves et 350 emplois directs et indirects.

Fondée en 1835, la sucrerie de Bourdon à Aulnat (Puy-de-Dôme) va fermer ses portes, au grand dam des 400 planteurs auvergnats. Avec une moyenne de 13 ha par producteur, la betterave sucrière aura occupé 4 700 ha des terres noires de Limagne jusqu’en 2019. Après une fusion avec la coopérative Cristal Union en 2012, l’annonce d’un projet de fermeture du site le 18 avril 2019 avait provoqué consternation et colère. Confronté à la crise du secteur sucrier européen, Cristal Union justifie sa décision par des résultats négatifs en 2018 et la nécessité de rationaliser son activité.

Un collectif d’associés coopérateurs, représentant 80 % des planteurs, a mis en demeure le groupe coopératif qui leur refusait des informations éclairant son choix. Deux assignations en référé ont été délivrées à l’encontre de Cristal Union les 30 septembre et 14 octobre. Une décision exécutoire du tribunal de grande instance en date du 26 novembre la condamne à communiquer sous astreinte un certain nombre de pièces, dont les comptes analytiques du site et l’étude financière conduisant au plan de fermeture.

Indemnisation

Le 3 décembre 2019, Cristal Union a fait une proposition d’indemnisation à l’ensemble des associés coopérateurs de Bourdon : 1 000 €/ha et le remboursement des parts sociales, ou 1 000 €/ha et un remboursement des parts sociales échelonné sur quatre ans prenant en compte d’éventuelles augmentations des cours du sucre pour chacune des campagnes 2020, 2021, 2022 et 2023. Pour les producteurs qui voudraient livrer leurs betteraves à la coopérative, une participation de 5 €/tonne sera à leur charge. Les betteraviers ont jusqu’au 31 janvier pour se décider.

Le collectif regroupant 325 planteurs ne décolère pas. Pour le président de la Confédération générale des planteurs de betteraves Limagnes, « les producteurs, exclus des réflexions, se sentent trahis par cette décision rayant de la carte la culture de la betterave en Limagne. C’est tout un pan de l’économie locale qui s’effondre. » La pilule est d’autant plus amère que les betteraviers auvergnats avaient cru en la force d’un grand groupe. La production a été augmentée et certaines entreprises d’arrachage ont investi dans du matériel.

Plus de coproduits

70 000 tonnes de pulpes de betteraves produites par an par la sucrerie feront défaut à 600 éleveurs des zones de piémont et de montagne de la région. 15 000 tonnes de mélasse étaient aussi destinées à l’alimentation animale.

Site LaFranceAgricole – Actualités 14/01/2020

Département 63

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